Et ça vient du Canada; excellent !
Jefke et Louis sont tous deux agriculteurs. Tout le village sait que Louis est socialiste.Un jour, ils se croisent dans les champs et engagent ensemble une petite conversation sur la météo, les cultures et les bêtes….Tout à coup, Jefke dit à Louis : ‘J’peux t’poser une question ? T’es socialiste, mais qu’est ce que ça peut ben vouloir dire ‘être socialiste’ ?’‘Je vais t’expliquer ça en vitesse’ répond Louis. ‘Les socialistes sont pour une redistribution équitable’.‘Redistribution équitable , qu’est-ce que tu me racontes là ? demande alors Jefke.‘Et bien, je vais te donner un exemple’, répond Louis. ‘Tu possèdes deux ânes. Je n’en ai pas. Le socialisme sous-entend que tu me donnes un de tes deux ânes. Ainsi, nous en aurons chacun un. Cà c’est de la redistribution et ce serait donc mieux pour tout le monde’.‘Eh bien, en voilà une théorie’, dit Jefke. ‘il faut que j'y réfléchisse.Il retourne à la maison pour prendre son repas de midi. A table, il dit alors à sa femme : ’Germaine, j’ai parlé ce matin avec Louis. J’pense que j’vais aussi devenir socialiste’. ‘Socialiste ?’ demande Germaine. ‘qu'est ce que c'est?‘Ben, c’est quand on a deux ânes et que Louis n’en a point. Si j'en donne un à lui, eh bin, on en a un chacun. C’est ça la redistribution équitable" qui est bon pour tout le monde’ répond Jefke. ‘Bouh, c’est ben compliqué tout ça, lui répond Germaine. ‘Je dois y réfléchir’.Après quelques minutes, Germaine reprend : ‘Dis, Jefke, notre Louis….il a ben 2 vaches. Et nous, on n’a point. Si on lui donne un âne, y peut bien nous donner une vache. Qu’est ce t’en pense… ? ‘Nom de Dieu, c’est bin vrai ça..’ lui répond Jefke et s’en retourne voir Louis.‘Dis Louis, j’ai discuté avec Germaine’. ‘On veut ben devenir socialiste, mais elle dit qu’t’as deux vaches.Si on t’donne un des nos ânes, tu nous donnerais bien une de tes vaches’ Louis le regarde quelque peu surpris et lui répond :" Jefke, ou bien je n’ai pas bien expliqué, ou ben tu ne m’as pas ben compris, mais le socialisme ça ne marche qu’avec les ânes…!"