Stress pre-compet'

Un membre dont je preserverai l'anonyma m'a envoyer ce petit MP y'a deux-trois jours:

Citation :

Voilà j'ai quelques problème de "stress" avant les compétitions (difficultés à s'endormir et tout ce qui va avec) donc je me disais que tu aurais peut être quelques "trucs" à toi que tu pourrais me conseiller

je prefere en faire un sujet comme ca tout le monde profite....

Donc:
- ben deja, faut pas s'en faire, c'est contre productif. Personne joue la paye, t'es la pour te faire plaisir et etre en compagnie de gens que t'aime bien, alors ca sert ca pas grand chose de stresser...
- et c'est tout bete a dire, mais... respire! respire de facon "Zen", par les cotes flottantes et le ventre (dure a expliquer par internet ca..)

et d'abord, pourquoi tu stress? un peu peur peut etre, mais de quoi? mauvais scores, etc...? fixe toi des objectifs realiste, ait confiance en toi... tire en compete comme a l'entrainement, etc... c'est comme ca que ca marche en general!

Bon courage a toi!

B.

J'avais entendu comment Jean-Michel Jarre faisait pour évacuer le stress avant un mega-concert : il s'occupe. N'importe comment, à faire n'importe quoi, mais il s'occupe. Il rebranche un truc déjà branché, il refait ses lacets, etc.

J'ai appliqué et ça m'aide : je papote en rigolant, je vais regarder le prix des sandwich, je regarde les arcs des autres, bref je m'occupe l'esprit. Je pense aussi à ma stratégie de tir en me disant ce que je vais faire pour que ça rentre. Et ça... marche (et parfois même ça rentre) pour moi.

Un autre truc aussi : j'essaie de dédramatiser la compet en pensant à mon prochain entrainement au calme. Je fais vagabonder mon esprit au-delà de la compétition, je pene aux prochaines, afin que celle-ci ne soit plus une finalité.

Je n'ai pas encore fait de compèt' et je vais commencer cette année.

Mais il est vrai que jusqu'à ce que je décide de me lancer, je voyais la compètition comme un gros truc qui faisait peur, je crois qu'inconsciemment j'associais ça à une sorte d'examen ... donc indirectement lié à une "sanction": le résultat.

Je voulais y aller avec un niveau honorable.
Peur d'être ridicule ( orgueil imbécile et mal placé probablement )
etc.


Cette année , je me lance!

Je ne pense plus avoir peur: pourquoi ?
Ben:
Je pense que les autres archers de ma Cie ( et d'autres ) n'arrêtaient de me dire de venir, que c'était amusant etc.

Vu ma précédente vision des choses le "amusant" j'avais du mal à le concevoir:
mais ça m'a fait réfléchir.

Cette année j'y vais:
- Tant pis si mes scores sont pas bons, j'y vais pas pour ça
- Ça va me permettre de savoir ce que je suis capable de faire.
- Ça va me permettre d'évaluer le résultat de mes entrainements, de voir mon niveau.
- Je vais pouvoir voir ce qu'il me reste encore à faire pour progresser encore ( aussi par rapport aux autres, mais pas que (ou qu'eux mdr ) car on n'arrête jamais d'avoir à progresser )
- Et oui, je crois aussi enfin aux plaisir de se retrouver avec d'autres archers et passer un bon moment avec eux: donc du plaisir.

Oui, j'espère avoir des résultats corrects, mais je n'envisage plus ça comme un examen, une thèse diplomante ou quoique ce soit dans le genre.
Si on se débarrasse de ce genre de vision comme celle que j'avais: ben oui, ça le fait. ( enfin si certain(e)s le percevait comme ça aussi inconsciemment )

J'ai confiance en mon arc.
Je sais ce que je fais en entrainement, et je garde ça à l'esprit:
ça me calme et me permet d'aborder en confiance ce truc que je vais démarrer ( bah, oui, jamais fait, donc en plus découverte d'un truc tout nouveau en plus )

La seule inquiétude? Bah, je suis en fauteuil, je sais que d'autres aussi, mais mes questions restent sur les pépins d'accessibilité: mais j'ai pas envie de m'arrêter

pipus a écrit:

Un autre truc aussi : j'essaie de dédramatiser la compet en pensant à mon prochain entrainement au calme. Je fais vagabonder mon esprit au-delà de la compétition, je pene aux prochaines, afin que celle-ci ne soit plus une finalité.

tres bon ca!

Zorg a écrit:

Je n'ai pas encore fait de compèt' et je vais commencer cette année.

Mais il est vrai que jusqu'à ce que je décide de me lancer, je voyais la compètition comme un gros truc qui faisait peur, je crois qu'inconsciemment j'associais ça à une sorte d'examen ... donc indirectement lié à une "sanction": le résultat.

Je voulais y aller avec un niveau honorable.
Peur d'être ridicule ( orgueil imbécile et mal placé probablement )
etc.


Cette année , je me lance!



Je ne pense plus avoir peur: pourquoi ?
Ben:
Je pense que les autres archers de ma Cie ( et d'autres ) n'arrêtaient de me dire de venir, que c'était amusant etc.

Vu ma précédente vision des choses le "amusant" j'avais du mal à le concevoir:
mais ça m'a fait réfléchir.

Cette année j'y vais:
- Tant pis si mes scores sont pas bons, j'y vais pas pour ça
- Ça va me permettre de savoir ce que je suis capable de faire.
- Ça va me permettre d'évaluer le résultat de mes entrainements, de voir mon niveau.
- Je vais pouvoir voir ce qu'il me reste encore à faire pour progresser encore ( aussi par rapport aux autres, mais pas que (ou qu'eux mdr ) car on n'arrête jamais d'avoir à progresser )
- Et oui, je crois aussi enfin aux plaisir de se retrouver avec d'autres archers et passer un bon moment avec eux: donc du plaisir.

Oui, j'espère avoir des résultats corrects, mais je n'envisage plus ça comme un examen, une thèse diplomante ou quoique ce soit dans le genre.
Si on se débarrasse de ce genre de vision comme celle que j'avais: ben oui, ça le fait. ( enfin si certain(e)s le percevait comme ça aussi inconsciemment )

J'ai confiance en mon arc.
Je sais ce que je fais en entrainement, et je garde ça à l'esprit:
ça me calme et me permet d'aborder en confiance ce truc que je vais démarrer ( bah, oui, jamais fait, donc en plus découverte d'un truc tout nouveau en plus )

La seule inquiétude? Bah, je suis en fauteuil, je sais que d'autres aussi, mais mes questions restent sur les pépins d'accessibilité: mais j'ai pas envie de m'arrêter

J’étais plutôt comme toi et puis j'ais testé Oh pas énormément deux compets l'année dernière une salle et un fédéral mais bon effectivement c'est sympas et franchement très enrichissant et puis bon même si ton niveau n'est pas ce que tu voudrais pas graves tu ne seras pas le seul et je sais de quoi je cause. Voile ambiance et gent dans l'ensemble plutôt sympas sur les pas de tir donc ya pas à hésiter.

Ou alors, tu ne penses à rien, c'est hyper reposant

Mais qd je dis rien, c'est rien, t'as le cerveau blonde sur ON et le normal sur OFF. Pas évident au début, mais efficace. Pour commencer, se fixer un image heureuse dans la tête, et ne penser qu'à elle. Puis ca vient petit à petit, et qd des idées resurgissent tu repenses à cette image, et c'est repartit ^^

Ok, c'est space, mais chez moi ca marche :p

PS : Non, je ne prend aucune substance illicite

LestatSan a écrit:

Ou alors, tu ne penses à rien, c'est hyper reposant

Mais qd je dis rien, c'est rien, t'as le cerveau blonde sur ON et le normal sur OFF. Pas évident au début, mais efficace. Pour commencer, se fixer un image heureuse dans la tête, et ne penser qu'à elle. Puis ca vient petit à petit, et qd des idées resurgissent tu repenses à cette image, et c'est repartit ^^

non, non , c'est du tout bon ca LestatSan... tous les archers de haut niveaux que je connais sont des mecs qui se prennent vraiment pas la tete, et qui se posent pas trop de questions non plus en compete...

Imagerie/visualisation positive et "heureuse" c'est bon ca! moi je pourrais dire la mienne, mais y'a des mineurs sur le forum....

ET elle te perturbe pas plutot ton image Burt

Bon, ce soir, si je vais pas à l'entrainement, je fais la modif de mon tit doc sur la prépa mentale.

Le stress , ça me galvanise .

Ou alors avant une compétition , quitte à faire une nuit blanche à cause du stress , autant aller se bourrer la gueule à un mariage . Le lendemain j'étais détendu , zen , et j'ai fait une bonne perf' ( en athlé ) .

Heureusement que t'es pas passé au controle anti dopage

Je ne suis pas sûr que le stress ait le même impact entre le tir à l'arc et l'athlétisme.

Au tir à l'arc il a tendance à entacher la gestuelle de crispations musculaires diverses et variées, d'où une performance moindre.

Sur un 10000 m par contre, a-t-il un impact sur la performance ?

Il y a une chose à retenir : pas de stress = pas de motivation. Le stress est bénéfique, mais comme tout, faut pas en abuser ^o^

Tout à fait, et au boulot également : le stress à moyenne dose est un dopant, il stimule. A haute dose, il devient néfaste.

Ceux qui compte avant tous c'est d'y aller avec plaisir.Il y aura des jours sans et des jours avec.On est pas des sur-humains.

Autre pbl du stress : il finit par s'auto-générer si l'on ne parvient pas à le maîtriser. La peur du stress fait stresser.

Exemple d'image positive pour déstresser : http://images.ciao.com/ifr/images/products/normal/163/product-174163.jpg

+100

Le stress est mon ami.
Il me suit depuis plus de 30 ans sur les terrains et je l'ai apprivoisé. Au début, je pensais qu'avec l'expérience, il disparaitrait mais non il est toujours là pour me rappeler qu'il faut laisser son orgueil à la maison.

Mais quand même, avec le temps, la peur panique qui fait perdre complètement ses moyens disparait. J'avais au début une monté de stress négatif juste après les volées d'essai, le cœur à 130 pulsations par minutes confortablement assis sur ma chaise alors que normalement, il est 3 fois plus lent.

Mais le stress pré-compet est bien présent, les journées deviennent lourdes, la tête imagine des scénarios de réussite mais aussi d'échec. Parfois le doute s'installe. Bizarre ce 7 à droite au dernier entrainement... il doit y avoir un problème de réglage sur mon arc, mais c'est trop tard pas le temps de vérifier ...

J’ai vécu un grand nombre de fois les 3 scénarios suivant :

- Le tournoi se déroule normalement et le niveau de stress est normal et supportable Tout va bien jusqu’à la dernière volée ou d’un coup tout devient compliqué et si je me ratais Si près du but… pour battre mon record il faut un 30 pour gagner aussi alors au pris d’un effort anormal la première flèche part dans le dix, la seconde avec un geste ridicule touche encore le dix cordon et puis bien sur la dernière flèche en plus à l’orange et ce clicker qui ne veut plus passer…9
Et bien ce n’est pas bien grave : un bon score, une deuxième place et la volée de 30 qui doit Sortir par magie au bon moment quand on vaut 28 en moyenne n’est pas une contre performance.

- Cette situation est de loin la plus stressante mais celle qui reste longtemps à l’esprit, Première volée : 30 puis la seconde encore 30 alors le stress monte un peu et puis encore 30 Alors les regards et la curiosité des autres tireurs fait encore monté la pression d’un cran Puis encore 30 et puis ouf un 29 (je ne suis pas un robot) les volées égales ou au dessus de 29 continue ainsi jusqu’à la fin de la distance au final l’impression que quelqu’un d’autre à tirer A sa place ou d’avoir été le spectateur de son tir, car le niveau de stress a été tel que cela à booster la performance à un niveau jamais atteint même à l’entrainement.

-La dernière est le contraire de la situation précédente. Aucun stress et aucune appréhension mais un résultat minable l’impression de tourner autour, pas de grosses fautes mais l’incapacité de réagir pour renverser la tendance des volées de 27/28 alors que pour obtenir un résultat honorable et satisfaisant des volées de 28/29 devraient tomber. Et puis un sentiment de fatalité et presque de renoncement apparaît quelque fois la précision revient, sur une volée un 30 mais très vite la réalité reprend le dessus et au final un score décevant, inutile et que l’on veut vite oublier. Le manque total de stress nuit à la performance.

C’est en ayant l’habitude de toutes ces aventures que l’on peut apprendre à gérer voir à accepter le stress pré-compet en cherchant à construire une bulle technique simple et facile à reproduire pour obtenir le résultat convoité.

Il faut aussi avoir une philosophie sur l’objectif que l’on veut atteindre et les moyens que l’on déploie pour les réaliser. Nous avons la chance d’avoir un sport ou la performance est possible pendant une très longue période de sa vie et qu’une compétition loupée n’est pas la fin du monde. Parfois même une bonne contre performance permet de rebondir et de remettre en cause son entrainement ou sa technique.

Pour conclure j’ai un petit truc : quand je dois affronter une situation stressante qui parait insurmontable, je m’imagine une minute après l’épreuve et bien souvent et bien ce n’était pas si terrible que ça.

Merci E=cap pour ce témoignage.

E=cap a écrit:

Pour conclure j’ai un petit truc : quand je dois affronter une situation stressante qui parait insurmontable, je m’imagine une minute après l’épreuve et bien souvent et bien ce n’était pas si terrible que ça.

On en revient à ce que nous disions avec Burt précédemment, à savoir prendre du recul sur la finalité de cette compétition et voir au-delà temporellement.

Citation :

difficultés à s'endormir et tout ce qui va avec

Burt quand il stress j'suis sur qu'il compte les moutons


toutes blagues à part, le stress je l'évacu à grand coup de music calme, en m'isolant un peu, si je parait à moitié otiste sur une compète c'est normal.